Ou quand la culture dynamise la Ville
Entre mai et août, Lessines accueillera Joan Baez, la légende du folk américain , mais aussi Adamo, Le Roots & Roses ou encore le Festival de musique de chambre « Les Sons Intensifs », sous la direction artistique de David Cohen. De grands événements musicaux qui impliquent des artistes à la renommée internationale. Comme le disait en interview Jean-Jacques Burnel, le bassiste des Stranglers, autre groupe anglais mythique qui s’est déjà produit plusieurs fois chez nous : « Lessines est désormais sur la carte ». Oui, Lessines est terre de musiques. Mais outre le simple attrait de la programmation artistique, quelles pourraient être les implications de ces événements et de toute l’activité culturelle de la ville ?
Une reconnaissance qui vient de l’extérieur
Promenez-vous aujourd’hui dans une salle de concert pop rock de Wallonie, de Bruxelles ou du Nord de la France et vous constaterez qu’une bonne partie du public connaît Lessines, s’y rend régulièrement et en a même une perception quelque peu édulcorée. Parce que la réputation et l’aire d’achalandage du Roots & Roses vont très loin, parce que les concerts en saison du centre culturel attirent également un public qui vient de partout, parce que ce public voit très régulièrement passer le nom « Lessines » dans les médias spécialisés en musique.
La renommée dans le monde de la musique classique n’est pas loin d’égaler celle du rock, grâce essentiellement au Festival Les Sons Intensifs, dirigé de main de maître par David Cohen, enfant de la région et musicien à la carrière internationale.
Si on tient en considération que l’Hôpital Notre Dame à la Rose est lui aussi vecteur d’une très importante communication positive pour la ville de Lessines, on en arrive sans forcer les choses à la conclusion que la culture a un rôle premier à jouer dans le redéploiement de cette cité.
Une raison d’être fier
Tout cet élan positif doit booster le moral des Lessinois. Le public local en témoigne : cette reconnaissance qui vient de l’extérieur réconforte et donne de la fierté.
Pour le Lessinois, l’activité culturelle est parfois une des rares choses qui le rattache au centre de la ville, outre les démarches administratives. Et cela prouve que quand quelque chose existe, que l’offre est là, les Lessinois sont bien heureux d’en jouir. Et ce qui est vrai pour la culture l’est également pour les autres composantes de la vie sociale. Par exemple, le bon fonctionnement du complexe sportif en témoigne.
La culture, partie intégrante de l’économie
Qu’on se le dise une bonne fois pour toutes, la culture constitue un levier économique essentiel. Elle est vecteur d’emplois directs et indirects générés par son activité. Par le tourisme qu’elle appelle, elle a des retombées sur l’Horeca et le commerce.
Pour s’en convaincre, il suffit de faire un petit déplacement dans quelques unes des nombreuses villes hollandaises qui ont choisi d’accorder un rôle fondateur à la culture.
Vous y trouverez des musées, des salles de spectacles, des lieux d’exposition au sein d’un centre urbain, qu’il soit grand ou petit, aménagé en piétonnier et débordant de vie.
L’Horeca y est florissant, les lieux agréables…
Lessines, c’est la ville de Magritte, mais aussi celle de Scutenaire. La Dendre la traverse et dessine un îlot en son milieu. Aujourd’hui, Lessines compte sur l’échiquier musical du pays. Et à Lessines, il y a ce monument exceptionnel qu’est l’Hôpital Notre Dame à la Rose.
Bref, Lessines a en main les atouts culturels pour se forger un avenir meilleur. Elle doit les saisir !
Eric Rié et Frédéric Maréchal