Sans eau, Rien. Pas de vie.
Pas de plantes, pas d’animaux, pas de Nous.
Sans eau, nous survivons 3 à 4 jours, au mieux…
Et nous devons absorber trois litres d’eau par jour pour vivre. Notre corps est constitué de 65 % d’eau… Et nous vivons nos neuf premiers mois dans un milieu aqueux. L’eau est une ressource vitale, nous avons tendance à l’oublier. On ouvre un robinet et elle est là, facile !
Bon… les factures suivent, c’est vrai. L’eau n’est plus une source providentielle et pure offerte à tous par la nature. On paie son captage, son transport, son épuration…
C’est qu’on ne l’a pas toujours respectée comme il aurait fallu ! Pourtant elle est la source de toutes nos richesses.
Mariée à l’eau et à la pierre, Lessines s’est construite et développée grâce à elle. La Dendre a fourni son énergie aux moulins, au transport de marchandises, aux diverses industries qui au fil des siècles ont peuplé ses rivages. Canalisée, ceinturée d’écluses et parsemée de ponts, de quais et de routes, la Dendre a perdu le souvenir de ce qu’elle était bien avant ces bouleversements : une rivière paisible et sauvage, entourée de marécages.
Propre et saine aussi, avant que l’Homme n’y déverse ses déjections de toutes sortes : eaux usées et produits chimiques ont bien failli détruire toute la vie dont regorgeait le cours d’eau auparavant. On s’y baignait, on la buvait, on s’en nourrissait, il n’y a pas si longtemps.
Parfois l’eau résiste, et se rebiffe ! Fleuves et rivières débordent et rappellent aux hommes qu’ils occupent leurs territoires. Les causes sont multiples : imperméabilisation des sols, vitesse accentuée des flux, changements climatiques… Les digues ne résolvent pas les causes du problème. On recrée alors des zones d’immersion (Bassily), on restitue aux cours d’eau leurs méandres (la Marcq), on protège nos dernières zones humides naturelles (Prés Rosières à Deux-Acren). Tout profit pour la faune et la flore qui retrouvent ainsi leurs habitats naturels.
L’eau à Lessines a encore un bel avenir. Les millions de m3 stockés dans les anciennes carrières sont encore très peu valorisés. La relance du transport du porphyre par bateau est en projet. L’épuration des eaux se poursuit dans tout le bassin versant.
A nous de jouer aussi. Respectons cette ressource. Ne la gaspillons pas, ne la polluons pas. Remplaçons les détergents agressifs par des produits biodégradables. Chacun de nous est responsable de ce qui sort de sa maison.
Alors, bientôt un « Plouf » dans la Dendre ?
Gerard Thèves