La réserve naturelle «PRES ROSIERES – DE RIETBEEMD», seule bicommunautaire en Belgique, s’étend sur les communes de Deux-Acren, Overboelare et Moerbeke. Un endroit où terre et eaux se marient, pour le plus grand plaisir des promeneurs et amoureux de la nature.
Sur la carte Ferraris de 1771, on retrouve à cet endroit une vallée de prés de fauche marécageux et de buissons. A la moitié des 50’s, ces prés sont remplacés par des peupliers pour l’Union allumettière de Grammont. En 1987, le conservateur actuel, G.Merlevede, et W.Van Der Meulen achètent leurs premiers 20 ares dans la vallée de la Marcq pour empêcher la construction d’une industrie d’élevage de porcs, ce qui leur vaudra en 1989 le prix national du Patrimoine naturel.
Actuellement, la réserve s’étend sur environ 80 Ha, grâce à de nouvelles acquisitions dont en 2007 une partie de l’«Arduinbos». Natuurpunt et la LRBPO (ligue royale belge de protection des oiseaux) sont parties prenantes dans la gestion.
D’un point de vue topographique, le paysage de la réserve est vallonné allant de 20 à 110 m au-dessus du niveau de la mer. Le fond de la vallée est un paysage typiquement «Plat pays» avec heureusement encore, de nombreux «saules têtards». On trouve, entre les méandres larges de 150 à 200 m. et bras morts de la Marcq,
dont certains réhabilités récemment pour lutter contre les inondations, cultures et prairies où coulent également de petits ruisseaux : le Borekensbeek, le Schillebeek, l’Arenberg…
La Marcq, anciennement rivière poissonneuse, prend sa source au nord des Bois de Ligne à Silly pour se diriger vers le village de Marcq, qui lui doit son nom, Herne, Tollembeek, Viane. Elle coule ensuite le long du versant est du Mont de Grammont sur Deux-Acren, traversant la réserve pour se jeter dans la Dendre au lieu dit «Boureng ».
Plusieurs équipements de contrôle — des vannes — des niveaux de la Marcq et de la Dendre sont encore actifs, empêchant, lors de crues, les eaux d’inonder trop rapidement les terres voisines.
La réserve naturelle «Prés Rosières » est intégrée dans une vaste zone «Natura 2000» tant en Hainaut qu’en Flandre. La gestion en est aujourd’hui assumée surtout par une équipe de bénévoles. Les prairies sont à pâturages extensifs, le fauchage tardif permet de maintenir la biodiversité recherchée. Aucun apport de fertilisant n’est pratiqué dans la réserve.
En dépit de diverses dégradations, la flore et la faune locale demeurent d’une richesse remarquable
Même si une grande partie de la réserve n’est pas accessible au public, deux sentiers balisés de 4 km (jaune) et 4,5 km (bleu) permettent, dans un cadre bucolique de voir de nombreux végétaux des zones humides et surtout d’entendre au printemps chanter de multiples oiseaux tels que bruant, tarin, coucou… et même parfois le rossignol.
La réserve dispose également d’un centre d’accueil dans la grange rénovée de l’ancienne Ferme Saint Antoine. Elle est équipée également de nichoirs à chouettes effraies, hôtes résidents bien avant sa transformation et qui ont pu ainsi être maintenus.
Au plaisir de vous y croiser.