Il y a beaucoup à dire sur cette langue parlée en Belgique romane et longtemps considérée comme un dialecte.
Quand nous étions plus jeunes, nos parents et arrières grands-parents nous disaient de parler français car il fallait être poli. Parler wallon était vulgaire, au sens péjoratif du terme. Mais pourtant… Depuis de nombreuse années, l’Union culturelle wallonne tente de redorer ce blason de notre patrimoine. Elle fait partie de ‘Association internationale des langues et cultures menacées. L’UCW défend également le picard, le lorrain, le champenois, le francique (ou luxembourgeois). Un livre pourrait être écrit. Voici plutôt un très bref résumé.
Le wallon est une langue à part entière
Ceci va peu-être en surprendre plus d’un mais le wallon est une langue à part entière parlée en Belgique, en France, dans l’état du Wisconsin (U.S.A.) et même en Suède ou en Allemagne. La langue est certes une minorité dans ces trois dernières régions du monde mais a le mérite d’exister. Les « résidus » linguistiques d’Allemagne et de Suède datent de la migration de population vers l’industrie de l’acier.
Le wallon est reconnu comme langue régionale par la communauté française de Belgique. C’était par ailleurs la langue la plus parlée en Belgique jusqu’à la Première Guerre mondiale. Dans la vie quotidienne, le wallon a été progressivement supplanté par le français qui est devenu la langue courante en Wallonie.
Le wallon est une langue romane. Il fait partie d’un groupe de langues comprenant le picard, le franc-comtois et le lorrain. Elles ont plusieurs caractéristiques en commun dont une influence germanique.
Le wallon se compose de 4 variétés de dialectes.
Origines du mot
Là aussi, nous risquons de surprendre plus d’un ami flamand. L’origine du mot wallon remonterait au XVème siècle. Il s’agirait d’une désignation (issue du Néerlandais) faite par les Germanophones. Ils désignaient ainsi les populations romanes des Pays-Bas bourguignons.
Lors de l’indépendance de la Belgique, la dénomination s’est restreinte aux habitants belges de langue romane.
Eun pièche de théâte in wallon à L’sines… une date supplémentaire
Depuis 1981, la troupe de théâtre les « Gyghos » propose annuellement une pièce en wallon.
Plus de 40 pièces ont donc été écrites, toujours sur le ton de l’humour. ,Une manière de faire renaître notre patrimoine culturel et linguistique.. Le théâtre contribue véritablement à l’éveil d’un apprentissage. Un véritable retour aux sources est offert au public.
En 2023, les Gyghos remettent le couvert avec une comédie en 3 actes de Christian Derycke.Un week-end est prévu chez nos voisins flobecquois. Qu’en est-il à Lessines?
La troupe, en collaboration avec le Centre Culturel R. Magritte ,investit le théâtre J-C Drouot. Initialement, 4 représentations étaient prévues. les 25 et 26/02 ainsi que les 04 et 05 mars. Face à l’engouement, une cinquième date a été ajoutée le 03mars. Celle-ci n’est pas encore complète. A VOS RESERVATIONS via le ticketing du centre culturel.
Pour vous donner l’eau à la bouche, voici un extrait su scénario:
« D’vé é p’tit village, el club de football va bitôtmonter en prumûre division nationale. Eun riche patronne vaurou bïsponsoriser el club si y monte. Mais elle vû dounner é biau stade digne d’el prumîre division. Avu el mayeur Jean-Paul Calembert, elle vaurou convainc’Louis, é cessi du village, de li venne ses terres et es césse pour y faire é stade.Mais Louis n’est ni keyou d’el dernûre pluv’ et né vû rî étenne de ses carabistouilles »