Partant du principe qu’en remontant jusqu’au coeur du XVIè siècle, tout chercheur aura, en théorie, plus de 130.000 ancêtres à mettre en fiche, il apparaît comme une nécessité de bien s’organiser et, pour classer et ordonner l’ensemble de ces individus, adopter une numérotation, la plus simple et la plus pratique possible.
L’immense majorité des généalogistes travaillent avec le système SOSA, c’est-à-dire la numérotation SOSA-STRADONITZ du nom de deux généalogistes ayant vécu pour l’un au XVIIe siècle et pour l’autre au XIXe.
Le principe est de donner à chaque ancêtre un numéro fixe et invariable. Le système induit d’abord de définir un numéro 1, celui qui est à la base de l’arbre et qui est, gé-
néralement, celui qui fait la recherche. Ensuite, il suffit de remonter génération par génération, de gauche à droite. Le père sera donc le # 2, la mère le # 3. Les grands-parents porteront les numéros de 4 à 7, les arrière-grands parents, ceux de 8 à 15, etc.
Les chiffres pairs renvoient donc forcément à un homme, les chiffres impairs à une femme (exception faite du # 1 qui peut être soit l’un soit l’autre).
Avec ce système, le premier numéro d’une génération indique le nombre d’individus dans cette génération.
Il est important de garder la numérotation même si bon nombre d’aïeux s’avèrent impossibles à identifier. Il ne s’agit pas de comptabiliser les ascendants connus mais bien de leur donner le numéro qui correspond à leur place dans l’arbre.
Il arrive qu’un ancêtre apparaisse plusieurs fois dans le même arbre. Ces « implexes » ne doivent pas venir perturber l’arbre : tout ancêtre portera autant de numéros qu’il apparaît de fois.
Dans ce système, on ne numérote que les ascendants directs. Quand il s’agit de classer des cousins ou les descendants, il faut opter pour une autre numérotation. La plus courante est le système d’Aboville. On part d’un ancêtre # 1 auquel on ajoute un nombre à chaque génération. Les enfants de ce # 1 porteront donc, en suivant leur ordre de naissance le # 1.1 (pour l’aîné), puis le 1.2, etc. Les enfants de ces enfants seront les # 1.1.1, 1.1.2 (enfants du 1.1) et les # 1.2.1, 1.2.2 (enfants du 1.2), etc.
Il est alors facile de savoir de quelle génération il s’agit : il n’y a qu’à compter les nombres. Le # 1.1.2.3.5 appartient à la 5è génération (cinq nombres) et est issu de la branche aînée.
Bruno Eeckhaut
Cercle de Généalogie de Lessines