Le pavé de porphyre, la gloire du passé - Le Pavé

Le pavé de porphyre, la gloire du passé

Le pavé de porphyre, une reconnaissance mondiale pour notre ville.
Au début du siècle dernier, Rebecq, Quenast et Lessines exploitaient le porphyre.
Lessines produisait en 1914, dans 14 carrières, avec 5.000 travailleurs, 30 millions de pavés.
10 ans plus tôt Quenast produisait déjà 38millions de pavés avec 3500 travailleurs. En 1930, Quenast devenait la première exploitation mondiale de pavés.
Les pavés belges sont exportés partout dans le monde. On ne peut donc pas renier que la pierre a fait la renommée de notre ville de Lessines.
Par exemple, New York restaure ses rues avec les Belgians -blocks.
Les pavés des Camps Elysées à Paris viennent de la carrière du Mouplon.
Notre capitale ne déroge pas à la règle, car un des trois matériaux utilisés pour le revêtement des trottoirs, est le fameux pavé en porphyre.
En lien un article intéressant , tiré du « Pavé dans les Marolles »

Des carrières de porphyre encore bien actives

Fin des années 1950, l’activité ralenti . la production du pavé cesse. Plusieurs exploitations sont alors fermées.
Aujourd’hui, les carrières livrent du concassé de grande qualité, utilisé dans la fabrication du béton, comme sous-couche de routes et comme ballast sous les traverses des voies de chemin de fer. Certaines carrières ont été rebouchées, d’autres sont devenues des zones naturelles ou la nature a repris son droit. Nous pensons à la carrière du Mouplon ou la carrière Triff.
Les carrières unies de porphyre (CUP) ont obtenu leur permis afin de poursuivre l’exploitation des carrières Vandevelde et Lenoir et assurer une pérennité Il a été décidé de démanteler l’ensemble des installations actuelles pour en implanter de nouvelles en périphérie de la ville de Lessines,
Dans la DH, on peut lire ceci:
« Toutes les installations seront ainsi délocalisées vers le sud de la cité à proximité du gisement futur. « Cela permettra de quitter les zones d’habitat à proximité du centre-ville pour une zone d’entrée de ville dans un contexte de zone industrielle avec peu d’habitations. La future plateforme choisie pour ce projet présente également l’avantage d’être idéalement située à l’interface de boulevard Branquart (N57), de la Dendre (pour la mise en œuvre des expéditions par barge) et de l’ancienne ligne Dupuis (L87) au droit de laquelle le chargement des trains pourra être réalisé. »
Des débats sont en cours par rapport aux différents impacts que cette délocalisation future pourrait avoir: social, écologique, nuisance sonores, impact visuel..

Porphyre et folklore

Il aurait été injurieux de ne pas célébrer les ouvriers carriers qui ont fait la légende de notre ville.
En 1977, une poignée de Lessinois décide de rendre hommage aux travailleurs des carrières de porphyre de Lessines (les Cayoteux). Jusqu’à la moitié du XXe siècle, leur travail se faisait à la main dans des conditions extrêmement pénibles et dangereuses.
Une ducasse est alors mise sur pied pour permettre à tous de conserver le souvenir de cette activité. Pour rappel, l’exploitation du porphyre était fondamentale pour la ville et de ses ouvriers. 10 jours de liesse dont voici un petit aperçu:
Le premier dimanche des festivités, ont notamment lieu des démonstrations du travail de la pierre.
Le second dimanche quant à lui, est marqué par un grand cortège historique et folklorique. Neuf géants du Cayoteu font partie intégrante des fêtes. Leur poids peut aller jusque 85 kg et les plus grands mesurent 3m80. A côté de ceux-ci, des « petits géants » sont portés par des enfants. De nombreuses autres activités sont organisées en parallèle au cortège.
Afin de découvrir les géants ainsi que les festivités autour de ceux-ci, nous vous invitons venir au cortège « El Cayoteu 1900 »