Cela fait maintenant près de quatre décennies que le Club animation de Bois-de-Lessines porte haut la fierté de son village.
Toutes les générations s’y retrouvent et s’y affèrent. Pour mieux comprendre l’histoire de cette association, le mieux est de
passer la parole à deux de ses piliers : Marc Quitelier, un de ses pères fondateurs, et Francis Vandecaseyn.
Bonjour à vous deux. Et bien commençons par le commencement. Pourriez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Marc Quitelier. J’ai 76 ans. Je suis agriculteur. Je suis né et j’habite à Bois-de-Lessines depuis toujours.
Je m’appelle Francis Vandecaseyn. J’étais une jeune recrue du club animation à ses débuts et j’habite également Bois-de-Lessines depuis toujours. J’ai aujourd’hui 57 ans.
Revenons-en un peu aux circonstances de la création du Club animation Bois-de-Lessines. Quand et pourquoi cette initiative est-elle née ?
Marc Quitelier. En 1976, à la fusion des communes, nous avons convoqué l’ensemble du milieu associatif de Bois-de-Lessines, y compris les partis politiques. Tout le monde n’est pas venu. Pour certains, ça reste la salle du curé…
Notre volonté, c’était de se serrer les coudes pour conserver l’identité de notre village, malgré la fusion.
Le lieu emblématique du Club animation, c’est le local sur la place du village. Comment êtes-vous arrivés dans ce bâtiment ?
Marc Quitelier. Au point de départ, le bâtiment appartenait au Marquis Yve de Bavay. Jusqu’à la fin du 19e siècle, c’était l’école du village. Mon grand-père y a été. Ensuite, au début du 20e siècle, les Marquis en ont fait des logements.
Après guerre, les Marquis ont vendu le bâtiment et c’est la paroisse qui l’a acheté. L’abbé Cornu, avec l’aide de son père maçon et des jeunes du village, y a créé le Modern Ciné. Il s’agissait d’un cinéma, qui accueillait également des pièces de théâtre. Le succès a été immédiat. Et ça a duré comme ça jusqu’à l’avènement de la télévision. Un autre fait qui a joué également, c’est l’incendie du Cinéma Rio à Sclessin en 55. Dans les années qui ont suivi, ça a modifié les normes de sécurité et le Modern s’est transformé en club privé.
Par après, le lieu est devenu le local de la fanfare du village jusqu’à la mise en place du Club animation.
Comment les activités se sont-elles mises en place ?
Marc Quitelier. Notre toute première activité a été le souper de la Sainte-Cécile. Peu après, nous avons organisé en juin 1977 la première Fête de la Bière. Une kermesse avec un cortège et la participation du folklore de la région : le Cayoteu, les gilles de Flobecq, les sorcières de Biévène, etc. On faisait aussi à l’époque l’élection du roi de la bière…
Et comment en est-on arrivé aux Fêtes de l’été telles qu’on les connait aujourd’hui ?
Francis Vandecaseyn. Assez rapidement, nous avons créé une « Maison des jeunes» au sein du club animation L’idée était de concerner le public des jeunes lors de nos activités et notamment la kermesse. C’est ainsi que nous avons créé une soirée avec tous les Disc Jockeys de la région. En plus du folklore, on a voulu tout doucement ajouter une dimension culturelle. On a changé le nom : les « Fêtes de la bière », c’était un peu connoté péjorativement.
C’est ainsi qu’on a accueilli François Pirette à ses tout débuts. Et ensuite Marc Herman. Et depuis 95, la tradition de la soirée humour s’est définitivement installée.
Et donc, l’objectif de départ est atteint ?
Marc Quitelier. Oui, en effet, nous avons pu conserver une identité forte du village de Bois-de-Lessines grâce à nos activités. Et toutes les générations y participent, de même que beaucoup de nouveaux habitants.