Les sentiers et ruelles de Lessines… Lessines est une ville aux origines médiévales qui remontent aux 10è – 11è siècles. Et ceci même si la légende attribue à Charlemagne la fondation de la ville. (Années 800). Les sentiers et ruelles de la ville sont des vestiges de l’histoire de la ville. Voici l’histoires de quelques uns d’entre eux.
La Ruelle Fontaine Belle Jeannette
C est au 11e siècle que la Comtesse Richilde de Hainaut fit bâtir son château en bord de Dendre sur une proéminence assez élevée en l entourant d une première fortification. La Ville de Lessines se développera à ses pieds. Loin de l agitation montoise, sa forteresse Lessinoise devint sa résidence favorite. Elle l appropria avec un luxe remarquable. Une rue porte encore le nom de rue du Château. Celui-ci devait être construit au pied de l actuel Moulin Dooms.
La résidence était dotée de magnifiques jardins appelés « Dodaines » dont la terrasse donnait vue sur la Dendre. Une fontaine y coulait en son milieu; on l appelait la Fontaine Belle Jeanne ». Cette source alimentait en eau de consommation les hôtes de la Comtesse de Hainaut.
La Ruelle Fontaine Belle Jeannette évoque toujours ce lieu.
Le Sentier de la Vignette
Promenade au pied de la vigne..C est à cet endroit hors des remparts et sur un pan particulièrement bien exposé qu on cultivait la vigne…pour en faire du « petit vin » aussi appelé « brandevin » une sorte d eau de vie comme dans beaucoup de villes au Moyen âge. D’où son nom, sentier de la vignette
A redécouvrir…le Sentier du Bigre…
Le Bigre ne signifiait pas comme actuellement quelqu’un de rusé. Le Bigre est celui qui était chargé de l apiculture du seigneur. Bigre vient donc du latin « abigere » ou encore « apicus » d où le nom « apiculture ». L entretien des abeilles était très important. Elles assuraient le miel mais aussi la cire dont on avait grandement besoin dans les liturgies mais aussi pour s éclairer. Il existait même un « Droit d abeillage » permettant au seigneur de se réserver personnellement une part du butin naturel.
Mais le Bigre était aussi un surnom donné à un contremaître de carrières qui aurait cédé une partie de sa propriété pour y créer ce sentier.
Le Sentier actuel est un dédale de ruelles mais surtout possède encore quelques rares éléments des pierres rudimentaires de porphyre qui limitaient les petites parcelles des premières maisons ouvrières. On peut donc encore les voir entre les Bourses de Louvain et la rue de l Hôtellerie des Ladres menant anciennement à la léproserie.
La Reinette ou Rainette, dans le centre historique
La Reinette une de ses venelles très anciennes du centre historique. Dites plutôt Rainette….c’est à dire une sorte de grenouille verte que l on retrouvait sans doute dans ce cloaque médiéval qui prolongeait les anciens fossés alimentés par les eaux du Rivart et qui plongeaient vers la Dendre face au Canal de Vaudémont et aux pieds de la Tour de Fortification que l on peut toujours apercevoir (imaginer) au Moulin Willame. Ce sentier menait ainsi à la petite passerelle dans un lieu bien bucolique envahi…de grenouilles.
C était donc une sorte de marécage comme l était toute l île historique de la ville depuis le pont de Pierres jusqu au pont de Bois, souvent envahie en cas de crues. Une autre rue devait son nom à cet amphibien…la Rue Canteraine devenue Rue des 4 fils Aymon. Le terme médiéval était couramment utilisé près des marécages comme la Tour Canteraine de Tournai au pied de l Escaut ou encore à Abbeville en Picardie. Le nom vient du latin « Canta » « rena » c à d le chant des grenouilles.
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